Objectif Sérénité

Sur le sentier du bien-être

La prise de conscience

Mais, qu’ai-je donc fait de ma vie ?

La naissance et les premières moments d’existence d’un enfant sont encore baignées de la virginité, mais aussi d’une appréhension sincère et sans complexe ni obstacle du monde extérieur :

"Tout est magnifique"

La prise de conscience

Mais, avec le temps qui passe, cela évolue inexorablement.

Dès la première minute de la naissance, l’enfant absorbe goulument les sensations de son entourage, qu’il traduira d’abord par la satisfaction d’être, sans contraintes, et satiété de ses besoins primaires (boire-manger-dormir), sans avoir conscience des soins dont il bénéficie.

Non seulement, il est encore lié au passé, que sa transformation en adulte lui fera progressivement oublier, mais de plus, à travers ses filtres personnels plus ou moins déformants, il va être confronté au monde.

En effet, les premières contrariétés ne tardent pas à se manifester : la soif, la faim, la fatigue et, malheureusement la possibilité d’une maladie. Sa réaction est immédiate, conduite par l’instinct : cris, pleurs qui cesseront dès la contrariété disparue.

A ce stade de son évolution, l’état de béatitude revient encore très vite. Tout est encore réversible.
Durant sa croissance, l’enfant prend progressivement conscience du monde qui l’entoure et connait ses premières expériences au moment même ou son cerveau commence à emmagasiner ses premiers souvenirs, positifs ou négatifs.

Ses parents d’abord, ou, de plus en plus, un parent sur deux; leur qualité de vie et leurs propres projections à travers un mode éducatif, plus ou moins bien reçus, le feront changer.

Le monde extérieur ensuite, comme l’école et l’éducation, les autres, totalement étrangers au départ, mais qui progressivement laisseront des traces mentales qui se fixeront tout au long de sa vie, avec plus ou moins de bonheur… ou pas du tout.

Les influences extérieures, bonnes ou mauvaises s’amassent.

La partie émotionnelle du cerveau n’en perd pas une miette ; on n’en a plus conscience mais tout est bien inscrit. Ensuite, viennent se rajouter les expériences traumatisantes : la séparation, les échecs de la vie, le travail, la maladie, l’accident, la mort des proches…

Sans oublier les relations affectives, l’amitié, l’amour, les enfants ; tout cela engendre bonheurs, douleurs, devoirs, obligations, responsabilités, routines multiples.

Et ce temps qui l’air de rien passe, parfois vite (car on est bien) ou si lentement (car on vit de pénibles moments) … mais il passe, le temps. Et c’est là que souvent, on se sent plus lourd dans sa vie, les choses deviennent progressivement plus difficiles, le mal de vivre commence à faire son apparition ; on en a marre de son boulot, on commence à ne plus supporter son ménage, on cherche plusieurs moyens de fuite (sorties, alcool, d’autres femmes ou d’autres hommes, divorce) : bref la crise s’installe et on ne comprend pas d’où cela vient, car extérieurement la vie n’a pas changé.

Il s’agit d’un nid idéal pour les reproches, disputes, montées d’agressivité de tous ordres, et forcément, on vit les choses de plus en plus mal et, même en prenant un temps de réflexion, on ne trouve pas de causes, ou pas les bonnes, dans le brouillard où l’on est. On en arrive à un stade où on devient franchement malheureux, d’abord par épisodes, ensuite de manière de plus en plus permanente.

Et c’est là que la prise de conscience doit se produire :

Ce fameux moment où l’on se dit "cela ne peut plus durer comme cela". Cela peut également s’exprimer par le mot "déclic", désir de "re-naissance") …

Arrivé à ce constat, la question se pose :

Comment s’y prendre pour passer du constat à un changement véritable ?

Tant de choses ont été refoulées, que, souvent, on ne sait quel chemin choisir. Il faut accepter que c’est par une prise de conscience en profondeur de ce que l’on était et de ce que l’on est devenu que l’on arrive à prendre ses distances par rapport à son mal-être, jusqu’à ce que celui-ci n’ait plus prise sur vous, dès lors, vous pouvez l’abandonner et continuer votre cheminement allégé de ce poids, y compris en vous distanciant au passage de toutes les fréquentations stériles, les "amis" qui vous mangent toute votre énergie, car ils n’arrivent pas à en trouver chez eux.

Faites le bilan de toutes vos activités superficielles, de celles qu’on fait "parce que c’est comme çà !", on a toujours fait pareil, que feraient-ils si...

Alors qu’au fond de vous, vous savez que cela vous nuit, cela vous paralyse ; prêtez plutôt attention à ceux qui boostent votre envie de vivre, les "vrais" amis, les activités qui vous font du bien.

Reprenez conscience de tous les actes manqués de votre vie, de tout ce que vous avez refoulé ... sans anxiété, juste pour pouvoir les observer.

Et c’est de telle manière que vous procéderez avec toutes les difficultés de la vie qui vous bloquent.

Cela ne veut pas dire que vous devez balancer votre vie aux orties ; pensez-le plutôt comme l’instauration d’un nouvel équilibre de vie qui vous soit plus favorable.

N’oubliez jamais qu’à tout moment vous pouvez recommencer votre introspection, si vous constatez que sur un point ou l’autre, la prise de conscience n’a pas été faite, du tout ou partiellement.

Vous ne devez jamais considérer cela comme une régression ou un échec ; sans prise de conscience, c’est toute la suite de votre chemin vers la sérénité que vous mettrez en péril.

Le premier déclic en entraîne d’autres qui en sont la conséquence : il s’agit de les avoir tous passé en revue.

Lorsque la prise de conscience en profondeur a été définitivement intériorisée, on peut continuer son chemin vers la deuxième étape, l'état des lieux.

Etape suivante : Faire son Etat des Lieux